Questions et réponses

 

  • Quels sont les bénéfices réels à passer à l’électrique en ville ?

La mobilité électrique est la réponse à la problématique de la qualité de l’air et des nuisances sonores en ville et l’une des contributions à la réduction des émissions globales de CO2. C’est notre conviction. Les camions électriques sont silencieux, plus propres et moins énergivores que les véhicules dotés de moteurs à combustion. Quelles que soient les restrictions mises en place dans les zones urbaines, les camions électriques ont de plus un effet positif sur la congestion du trafic urbain puisqu’ils permettent des livraisons silencieuses à des horaires décalés.

  • Les constructeurs de poids lourds promettent zéro émission de CO2 à l’usage. Peut-on les croire ?

Oui, les constructeurs ont raison : lorsqu’il roule, un camion électrique ne produit aucun rejet de CO2. C’est un fait. En revanche, produire de l’énergie pour recharger les batteries des véhicules électriques peut émettre du CO2 selon le mode de production choisi – fossile (charbon, gaz ou pétrole), renouvelable (hydraulique, solaire ou éolien) ou nucléaire. Globalement, en Europe, où l’électricité est plutôt "décarbonée", passer d’un véhicule thermique à un véhicule électrique permet de diviser les émissions de CO2 par 3 ou 4, selon le pays et son mix énergétique.

  • Renault Trucks Z.E.Si tous les transporteurs qui opèrent en ville passaient à l’électrique, quel serait le bilan écologique ?

Un tel calcul serait théorique car la consommation de carburant de chaque camion diffère en fonction de ce qu’il transporte, de son parcours, du nombre d’arrêts, de la conduite du chauffeur, de la météo. De même, l’impact CO2 de la production d’électricité contenue dans les batteries varie énormément en fonction des pays et de leur mix énergétique. Il est cependant possible de faire des comparaisons. Par exemple une benne à ordures ménagères, parce qu’elle fait de très nombreux arrêts et transporte une charge importante, consomme beaucoup de carburant et donc rejette une quantité importante de CO2 – en moyenne 159 kg par mission quotidienne de 72 km. En comparaison, un véhicule électrique équivalent, sur une même mission effectuée en Europe, ne rejette en moyenne que 36,9 kg de CO2, soit 75 % de CO2 en moins.

  • L’impact environnemental ne se limite pas aux gaz à effet de serre. Est-ce que les camions électriques émettent des particules polluantes ?

Si l’on se limite à la motorisation, le système de propulsion d’un camion électrique ne produit aucune émission polluante. En revanche, si l’on considère le camion dans son ensemble, quelle que soit l’énergie qui le propulse (gaz, diesel, électrique, biocarburants), il rejette des particules fines qui sont la résultante des frottements des pneumatiques sur la route ou de l’abrasion des plaquettes de freins. Ces émissions ne sont pas propres aux camions : tous les véhicules, même les deux roues, y compris les vélos produisent des particules en roulage et lors du freinage.Malgré cela, aujourd’hui les camions électriques sont la meilleure solution pour réduire les émissions polluantes, et en particulier les particules.

  • On parle beaucoup de l’incidence de la production des batteries sur l’environnement. Quelle est la position de Renault Trucks à ce sujet ?

La production des batteries n’est pas neutre. En effet, elle est elle-même gourmande en électricité. Aussi, là encore, tout dépend du pays dans lequel elles sont fabriquées et de son avancée dans la mise en oeuvre de la transition énergétique. Mais l’impact des batteries ne se limite pas à leur production.

Chez Renault Trucks, nous avons été attentifs à la durée de vie de nos batteries qui est en moyenne de 8 ans Ensuite on peut les utiliser pour stocker de l’énergie renouvelable puis dans un troisième temps elles sont recyclées pour en produire de nouvelles. C’est ce qu’on appelle un cercle vertueux.

  • Qu'en est-il des composants des batteries ?

Être responsable, c’est limiter son empreinte écologique. C’est aussi s’assurer que les produits achetés sont fabriqués de façon éthique et durable, ce que font Renault Trucks et le groupe Volvo en imposant un code de conduite à destination de tous leurs fournisseurs, y compris les fournisseurs de minerais (Lithium, cobalt, nickel, cuivre…) et en procédant avec eux des audits réguliers de la chaîne d'approvisionnement.

  • Comment, en tant que citoyen, puis-je contribuer à la logistique vertueuse, notamment dans les centres-villes ?

De plus en plus de citoyens prennent conscience des enjeux écologiques et font évoluer leur comportement quotidien vers de bonnes pratiques dans leur manière de consommer, de limiter les déchets, de se déplacer. Ils sont par ailleurs en attente d’une mobilisation plus générale dans la gestion éco-responsable des villes, mais ne réalisent pas toujours l’impact de la livraison en ville de nos biens de consommation. En soutenant l’électromobilité, ils ferment la boucle vertueuse des efforts mis en oeuvre dans leur quotidien et contribuent à l’objectif que s'est fixé l'Union européenne de réduire de 80 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050, par rapport aux niveaux de 1990.

  • Comment expliquer le coût important d’un camion électrique ?

Si le prix à l’achat semble encore élevé, le calcul se révèle plus favorable lorsque l’on envisage l’ensemble du coût de possession du véhicule électrique sur toute sa durée de vie. Les batteries lithium-ion, identiques à celles de nos téléphones, représentent une part importante de ce coût. Ces batteries sont aujourd'hui produites en masse, leur poids et leur taille diminuent, leur recyclage se démocratise, et leur coût diminue. Ce qui annonce un coût de production global des camions électriques en baisse.

Le moteur électrique, plus simple qu'un moteur thermique, est plus facile et par conséquent moins coûteux à entretenir. Un exploitant peut réaliser de ce fait une économie de 30 % par rapport à l'entretien d'un camion classique. Le coût de l’énergie est un autre atout en faveur du camion électrique : l’électricité est en effet beaucoup moins chère qu’un carburant traditionnel. Enfin, on peut compter sur les aides à l’achat accordée par certains états.

  • L'autonomie des camions électriques n'est-elle pas une contrainte rédhibitoire ?

Le plus important n’est pas d’offrir une autonomie maximale mais avant tout de proposer l’autonomie adaptée aux besoins du transporteur, comme le fait Renault Trucks. A chaque type de parcours et d’application correspond un camion électrique, avec le nombre de batteries strictement nécessaire.

L’autonomie maximale actuelle d’un camion électrique répond à la plupart des utilisations. C’est avant tout une question d’organisation. Avec un véhicule électrique, il faut préparer les tournées différemment, anticiper les distances et mettre le véhicule en charge en rentrant le soir au dépôt. Et il est toujours possible d’effectuer une recharge partielle en cours de route. Sans compter que le freinage permet de récupérer 20 à 30 % d’énergie. Avec un camion électrique Renault Trucks, l’autonomie peut atteindre 400 km en fonction du véhicule et de l’usage.

  • Comment fait-on pour recharger un camion ?

Recharger un camion électrique est plus simple qu’on l’imagine. Avec une prise de courant industrielle au dépôt, il est complètement rechargé en 10 heures, c’est-à-dire en une nuit, sans incidence sur la journée de travail.

Pour encore plus de souplesse dans l'exploitation, il est également possible d’effectuer des recharges partielles sur la route, pendant les temps de pause du conducteur par exemple. Cela grâce aux réseaux de bornes qui ne cessent de se développer partout en Europe. Enfin, il existe une autre option pour les transporteurs : investir dans une borne de recharge rapide de 150 KW, pour un rechargement complet du camion en 1 à 2 h. Le futur standard devrait être de 1 MW, pour une recharge en quelques minutes seulement.

 

 

 

    

     

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